Une rentrée très… mouvementée !

Nous attendions avec impatience le retour de congés de la responsable de l’urbanisme.

En effet, si pendant l’été nous avons pu avancer sur la partie financière du projet, la partie urbanisme a pris du retard. Malgré le dépôt du certificat d’urbanisme, aucun vrai retour sur la faisabilité réglementaire de notre projet.

Nous sentions les premières réticences des services de l’urbanisme mais sans avis tranché.

Rdv pris avec la Responsable pour le 5/09.

Ayant l’intuition que la tâche serait ardue, et confortée par l’avis d’une professionnelle de l’urbanisme de mon entourage, j’ai décidé de présenter en amont le projet à un élu régional reconnu en espérant récolter son soutien.

C’est ainsi qu’à force de persévérance, je suis parvenue à décrocher un rdv avec ce Monsieur dans un délai très court.

Pourquoi si vite ? Parce qu’il est prévu que nous signions le prêt bancaire le 15/09 et la vente de la maison le 30/09. Il devient donc sérieusement urgent que nous obtenions des certitudes…

Présentation à l’appui, j’étais donc parée, pleine d’espoir et de motivation, pour rencontrer le Président du Conseil Général  le Général, et l’Inspectrice de l’urbanisme l’après midi.

Mon bébé Border Collie de 3 mois sous le bras, me voilà donc dans le TGV.

Etape 1 : le rdv avec le Président du Conseil Général de Gironde

Mon premier rdv avec l’élu local se déroule bien, il semble intéressé par le projet mais me prévient à son tour des difficultés que je risque de rencontrer avec l’urbanisme. Ayant lui-meme soutenu un projet similaire dans la Région, il me fait part du parcours du combattant et des concessions qui ont du être faites par le porteur de projet pour réussir à faire « sortir de terre » ses cabanes. En fin de rdv, il se propose d’essayer de m’aider si l’aventure venait à se compliquer. Je pars de ce rdv un peu inquiète pour la suite mais rassurée d’avoir un soutien à qui m’adresser en cas d’embuche.

Etape 2 : le rdv avec la Responsable de l’urbanisme

L’après-midi démarrait mal…. 5 minutes avant mon rdv, « j’esquinte » le véhicule de location. Pressée, stressée, BIM », je tamponne une camionnette garée dans une rue étroite. Plus de rétro, des rayures sur toute l’aile droite, poignée arrachée, PAR-FAIT ! Exactement ce dont j’avais besoin à ce moment-là. ZEN. Ok, je n’ai pas pris l’assurance franchise…Mais là, il faut que je me re-concentre sur l’essentiel.

« Non Madame, vous ne pouvez pas construire vos cabanes. NON, même démontables; NON même temporaires, NON même pas de bulles en plastique, NON même sur l’eau, etc… »

La commune n’est dotée d’aucune réglementation locale d’urbanisme. Ni carte communale, ni PLU. Ce sont les règles nationales qui s’applique et son principe de constructibilité limitée. De plus, la parcelle est pour le moment en zone « naturelle » ce qui n’arrange rien (même si, lorsqu’on y pense, faire des cabanes dans un milieu naturel, jusque là, cela se tient…)

Je vous passe les détails, mais au bout de 3/4h de refus à chaque solution que j’essaie de proposer, je n’ai plus d’idée et le désespoir pointe le bout de son nez.

A force d’explications et de détails, je comprends que le projet lui plait tout de même, et que les refus opposés ne sont que tout bonnement le respect de l’application stricte de la réglementation. C’est alors que cette personne me fait (enfin !) part d’un article du code de l’urbanisme et d’un alinéa instaurant une dérogation qui pourrait éventuellement s’appliquer à mon cas 😉

Merci chère Madame ! La route va être longue mais tout n’est pas perdu ! ESPOIR

Je dois obtenir le soutien du Maire de la commune, passer plusieurs commissions, avis du Préfet, etc…. Plusieurs mois de procédure donc, mais il y a une petite chance de « contourner » la réglementation !

Etape 3 : obtenir un rdv avec Monsieur le Maire

La Mairie n’étant pas ouverte au public toute la semaine, je remonte donc à Paris.

J’appelle le secrétariat de la Mairie dès le lendemain :  » Chère Madame, ce n’est pas que je ne veux pas, mais notre Maire, et bien il a démissionné ! » Quoi ????!!!!!!

Le sort s’acharne ! Quelle était donc la probabilité que cette réponse me soit faite ?!

Grrr, Ok… Qui prend donc les décisions en attendant ? Le 1er adjoint, mais ce dernier est débordé et quasiment pas joignable. J’explique mon projet à cette charmante dame et la raison de mon insistance. Il se trouve qu’elle connait la propriété, qu’elle a entendu parler du projet et qu’elle est enthousiaste à l’idée d’un développement en ce sens pour la commune. Chose inattendue, elle me propose de rédiger une délibération sur la faisabilité qu’elle portera à l’ordre du jour du Conseil Municipal qui se tient par chance le lendemain. Evidement j’accepte et lui transmet ma présentation à l’attention des membres du conseil municipal. Un retour me sera fait sous 2 jours.

2 jours plus tard : Malheureusement, au vu de « l’ampleur » du projet, de l’absence de Maire et des démissions de 3 membre du CM, le conseil n’a pas souhaité délibérer. Les prochaines élections auront lieu en octobre, et si tout se passe bien , le prochain conseil se tiendra fin octobre.

Ce que je redoutais est en train de se produire. Nous allons devoir prendre une décision, celle de signer ou non le prêt, acheter la propriété, alors que les voyants de faisabilité ne sont pas tous au vert.

Option 1 : trop de risques. Nous renonçons à l’acquisition. Nous laissons tomber notre coup de coeur et cherchons un autre bien pour la réalisation de notre projet…

Option 2 : On fonce, on achète, et on croise les doigts. Nous tentons le tout pour le tout. Convaincre de l’intérêt économique pour l’intercommunalité, le département,  parvenir au bout de cette procédure dérogatoire. Au pire, quoi ? et bien on se retrouvera avec 17 Ha sur les bras… !

Après avoir pesé le POUR et le CONTRE –> Nous avons trop de mal à renoncer après tout le chemin parcouru et l’énergie dépensée.

Il reste une chance que cela fonctionne. Il faut la tenter. GO !